Baselworld 2015: Girard-Perregaux Neo-Tourbillon sous Trois Ponts, boîtier titane DLC 

Baselworld 2015: Girard-Perregaux Neo-Tourbillon sous Trois Ponts, boîtier titane DLC 

Réinterprétation contemporaine d’une architecture de mouvement conçue par Girard-Perregaux au XIXe siècle, le Néo-Tourbillon sous Trois Ponts boîtier titane DLC inscrit définitivement la Manufacture dans le troisième millénaire et offre à la mécanique de se révéler objet d’art cinétique.

Oser a toujours été le maître-mot d’hommes et de femmes d’exception qui, défiant les règles établies, ont su créer de nouveaux paradigmes par la seule force de leur conviction. Icône depuis sa création, le Tourbillon sous Trois Ponts a imposé son incomparable et minimaliste architecture durant 150 ans à l’ensemble de la profession. Il fallait toutefois opérer à l’aube de ce nouveau millénaire une métamorphose pour entretenir la magie d’une idée. Aussi, avec le Néo-Tourbillon proposé par les équipes d’horlogers de la Manufacture, la forme évolue pour suivre les goûts de son époque, mais le principe architectural d’une perfection allant à l’essentiel demeure toujours aussi fortement présent. Conçu dans cet esprit visant à toujours aller de l’avant dans le respect des valeurs chères aux horlogers passionnés, le Néo-Tourbillon sous Trois Ponts a su faire sien le potentiel technologique maîtrisé par la Manufacture pour honorer le passé et penser l’avenir.

Entre passé et présent 

Un seul regard suffit pour saisir combien le Néo-Tourbillon est avant tout la confirmation d’un principe stylistique autour duquel il est possible de composer sans jamais véritablement dévier de l’épure. La nouvelle esthétique utilisée pour magnifier l’aérienne mécanique joue des codes graphiques de son époque pour attirer l’attention et la retenir. Elle exploite également au mieux les technologies et les matériaux d’avant-garde dont elle dispose. Le nouveau dessin des ponts souligne par ses courbes la toute-puissance de cette dynamique qui se manifestait à travers le dessin géométrique des ponts du modèle présenté en 1889 par Constant Girard-Perregaux lors de l’Exposition Universelle de Paris, et qui devait y remporter une médaille d’or.

Un pont lancé vers le futur

Leur structure, ajourée de façon à laisser l’œil appréhender chaque détail, célèbre de façon aérienne la mécanique. Usiné dans du titane, un métal noble d’un poids près de moitié inférieur à celui de l’acier, chaque pont finement microbillé, puis traité PVD pour donner une matérialité à cette fine construction, est un hommage fait à l’architecture contemporaine qui défie parfois les règles de la gravitation universelle. Cependant, la chose est logique puisque le Tourbillon, soutenu par cette arche sculpturale, effectue une révolution minutée qui possède la fascinante propriété de libérer des effets de la gravité le balancier s’y trouvant enfermé.

Avoir la gravité pour cadre

Pour maximiser l’effet de profondeur et séduire l’œil - et par l’œil l’âme - les ingénieurs et les horlogers ont retravaillé la platine, elle aussi microbillée et traitée noire afin de concentrer les perspectives et la lumière en son centre. Ce dernier, contrasté et fractal, est formé d’une succession de trois cercles gris clair s’inscrivant les uns dans les autres. Elaborée, la platine conçue à la façon d’un cadre et protégée par une glace super bombée permettant au boîtier de se passer de lunette, vise à valoriser une très grande et magnifique cage de Tourbillon. Réalisée elle aussi en titane, elle présente, comme les versions traditionnellement en acier, des finitions de Haute Horlogerie avec des surfaces traits-tirés et des arêtes anglées main. Effectuant une rotation complète en une minute, cet élément de 14,44 mm de diamètre comprenant 80 composants pour un poids de seulement 0,25 grammes, emporte dans sa ronde minutée un balancier réglable grâce à un jeu de vis en or, oscillant à 3 Hz au gré d’un spiral présentant une courbe terminale Phillips.

L’art de manipuler chiffres et nombres

Comme une parfaite équation, le calibre du Néo-Tourbillon sous Trois Ponts possède une construction dont la mathématique interpelle. Ainsi, une rapide observation pourrait laisser croire que ce mouvement baptisé GP09400 est constitué de seulement quelques pièces. En réalité, il en faut 245 pour lui donner vie et qui, réparties en sous-ensembles facilitent la maintenance de ce cœur fini selon les standards de la Haute Horlogerie. Il est aussi le fruit d’un développement d’envergure faisant appel, pour certaines options retenues comme le remontage automatique, à des solutions techniques exclusives.

Avoir une belle endurance 

Ici, par exemple, le rotor en platine réarmant le ressort de barillet de façon unidirectionnelle est placé sous le barillet et non plus autour de la ruche comme la Manufacture l’a parfois pratiqué pour d’autres modèles de Tourbillons sous Trois Ponts. Ce positionnement réétudié a permis de garantir à la montre une réserve de marche de 60 heures par l’emploi d’un tambour de barillet d’un plus grand diamètre, capable de recevoir un ressort sensiblement plus long. Conscients des choix stylistiques retenus, les horlogers ont supprimé la denture du tambour pour la remplacer par une roue vissée. Gravée et anglée, elle présente six bras qui, assemblés à la façon des pales d’une turbine, forment un décor original dont le motif se répète comme une sorte de signature sur certaines autres roues visibles du mouvement.

Le Neo-Tourbillon en substance

Evidemment, le Néo-Tourbillon sous Trois Ponts paré d’un boîtier en titane traité DLC de 45 mm de diamètre, étanche à 30 mètres et monté sur bracelet en alligator, dispose d’un fond transparent. Il permet aux passionnés de plonger au cœur des composants dont certains présentent un dessin spécialement étudié pour reproduire des formes propres aux Tourbillons sous Trois Ponts. Ainsi, côté fond, un pont taillé en forme de flèche traverse entièrement le mouvement. Dans le même esprit, le rochet placé à 12 heures reproduit la forme d’une lyre et l’ensemble des éléments du calibre, en plus de jouer sur les multiples de trois, présente des finitions contemporaines traitées selon les règles les plus strictes de la tradition horlogère.