La Esmeralda Tourbillon “À secret”

Communiqué de presse – SIHH 2018

La Esmeralda Tourbillon “À secret”

Son nom a les intonations d’un voyage. Sa filiation l’inscrit dans la lignée d’une pièce maîtresse du Musée Girard-Perregaux - La Esmeralda tourbillon sous trois ponts d’or - créée par Constant Girard et distinguée par une Médaille d’Or lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1889. Pièce unique, la Esmeralda tourbillon « A secret » lui rend hommage avec les devoirs que cela implique. 

Du boîtier et couvercle somptueusement ornés, de la construction ingénieuse du mouvement aux composants magnifiés par un geste expert, jusqu’à la cage du tourbillon d’à peine 0,305 g, sa réalisation a sollicité des talents hors du commun.

Rendre hommage à une pièce iconique comme La Esmeralda tourbillon sous trois ponts d’or, c’est exprimer son admiration pour une œuvre horlogère majeure, tant sur le plan technique qu’artistique. C’est reconnaître la vision novatrice de Constant Girard selon laquelle le mouvement devient un élément du design à part entière. C’est enfin affirmer sa fidélité aux valeurs d’excellence d’une Maison et faire acte d’allégeance à un fondateur passionné, généreux et pour toujours inspirant.

Itinéraire d’une montre historique

1889. Exposition Universelle de Paris. A l’ombre de la Tour Eiffel, survolés par les ballons à hydrogène, les pavillons accueillent le meilleur de l’art et de l’industrie. L’électricité est utilisée à grande échelle et pour la touche d’exotisme, Buffalo Bill et ses indiens font le show. Venue de la Chaux-de-Fonds, une montre suscite elle aussi la fascination. Face aux vitrines de la Maison Girard-Perregaux, les visiteurs se pressent devant le spectacle de son tourbillon, admiratifs aussi de l’architecture de son calibre aux trois flèches parallèles.

Récompensé par la plus haute distinction, ce chronomètre de poche, détente pivotée et trois ponts d’or est confié aux agents internationaux Hauser, Zivy & C°, propriétaires à Mexico du luxueux magasin La Esmeralda proposant le nec plus ultra de l’horlogerie, de l’art et de la joaillerie.

Il faut attendre la fin des années 1960 pour que cette montre au boîtier type savonnette richement gravé et cadran émail Grand Feu, acquise auprès d’un descendant du président Porfirio Diaz, regagne sa contrée d’origine. Son nom, La Esmeralda, conserve la mémoire de son périple.

D’une pièce d’exception à l’autre

C’est en 1860 que Constant Girard développe cette construction iconoclaste selon laquelle trois ponts parallèles en forme de flèches viennent maintenir les mobiles du mouvement. En 1867, une version chronomètre de poche à tourbillon sous trois ponts en nickel remporte un Bulletin de première classe à l’Observatoire de Neuchâtel, ainsi qu’une médaille à l’Exposition Universelle de Paris. Constant Girard décide alors de protéger ce mouvement inédit qui confère une dimension artistique au tourbillon en déposant un brevet auprès du United States Patent Office.

Près d’un siècle et demi plus tard, La Esmeralda tourbillon sous trois ponts d’or « A secret », entièrement réalisée par un seul et même maître horloger, s’inspire de la version primée en 1889 et manifeste un souci du détail qui l’inscrit de facto dans l’art de la Haute Horlogerie.

Les finitions des composants sont intégralement effectuées à la main, qu’il s’agisse de la platine supérieure, gravée à la main pour faire ressortir le motif guilloché tout en brillance, du barillet au fini satiné, biseauté avant d’être lui aussi gravé d’un motif en spiral, de la platine inférieure décorée côté face d’un motif guilloché identique à celui de la montre de 1889, et côté pile d’un motif en spiral, de Côtes de Genève et d’un perlage concentrique. Enfin les finitions du porte-marque sont à traits tirés et leurs angles polis à la main. L’ensemble de ces finitions a nécessité plus de trois semaines d’un travail intense et minutieux.

De même, chacun des 80 composants du tourbillon à la fameuse cage en forme de lyre est poli à la main. L’architecture du mouvement Maison à remontage automatique concentre l’attention sur ce dispositif complexe qui assure à la montre une parfaite régularité de marche pour un poids de seulement 0,305 g.

Gravure magistrale

A la façon d’une montre à secret, la nouvelle La Esmeralda présente pour la première fois un couvercle qui se rabat sur le fond de la pièce. Cet élément ajoute encore au caractère précieux de cette création et fait naître avec celui qui la porte une intimité privilégiée.

Intégralement gravé à la main, le boîtier en or rose reprend les motifs exécutés avec brio sur la pièce de 1889. On découvre ainsi trois chevaux lancés au galop sur l’extérieur du couvercle. L’intérieur est gravé des inscriptions Tourbillon et La Chaux-de-Fonds, en préservant suffisamment d’espace pour une dédicace personnelle ou tout désir de personnalisation. Autres réminiscences de la pièce de 1889, les fleurs et les motifs de forme ovale qui ornent la lunette et le haut des cornes. Enfin les bandes de carrure sont réalisées à l’identique avec la pièce d’inspiration.

200 heures de patience et de concentration absolue ont été nécessaires pour l’exécution des différents motifs, mais aussi de ce qui fait l’essence même de la gravure : les jeux de lumière, le traitement des profondeurs, le contraste du brillant et du mat, bref ce qui fait l’âme de ce savoir-faire exceptionnel.

Cette pièce unique dotée d’un triple verre saphir offrant une vue panoramique sur le mouvement est livrée sur bracelet alligator noir cousu main avec une boucle déployante en or rose.